Rencontrez nos guides: Hassnae
Guide depuis : octobre 2021
Poste : chargée de recherche en physique expérimentale au CERN
Langues : anglais, français, arabe
Je suis devenue guide au CERN parce que je voulais élargir mes connaissances au-delà de mon sujet de recherche et explorer d'autres sites expérimentaux. J'étais loin de me douter de l'enthousiasme et des défis qui m'attendaient chaque fois que je conduirais un groupe de visiteurs.
Au CERN, la diversité des visiteurs crée une expérience culturelle unique, car les gens viennent d'horizons différents et ont des intérêts scientifiques variés. Ils sont souvent curieux de vérifier les informations qu'ils ont entendues sur le CERN dans les médias ou ailleurs. Cependant, les barrières linguistiques peuvent parfois donner lieu à des situations amusantes. Par exemple, j'ai reçu un jour un groupe de visiteurs qui ne parlaient ni anglais ni français. J'ai donc dû faire preuve d'imagination pour créer un langage scientifique universel afin de les guider à travers les installations du Synchrocyclotron et du Centre des visiteurs ATLAS.
Tout au long de ma carrière de guide au CERN, j'ai vécu de nombreux moments inoubliables qui m'ont permis d'apprécier encore davantage le travail que nous accomplissons. J'ai notamment eu le plaisir de rencontrer un petit garçon de cinq ans et ses parents qui venaient fêter son anniversaire. Malgré son jeune âge, cet enfant avait une compréhension impressionnante de la physique des particules et des activités qui se déroulent au CERN. Je ne pouvais m'empêcher de me demander s'il faisait partie de ces rares génies qui commencent à étudier à l'université dès leur plus jeune âge. À ma grande surprise, ses parents m'ont informé qu'ils n'avaient aucun livre de physique à la maison et que ses connaissances provenaient uniquement d'Internet. Son enthousiasme pour le sujet était vraiment inspirant et je ne pouvais m'empêcher de penser que j'étais peut-être en présence d'un futur physicien.
Un autre souvenir marquant est celui d'un père américain qui m'a abordé après sa visite et m'a demandé si je pouvais l'aider à entrer en contact avec sa fille lycéenne aux États-Unis. Elle s'intéressait à la physique, mais il lui manquait un modèle féminin pour explorer et poursuivre sa passion. Nous continuons à échanger des courriels chaque fois qu'elle a besoin de conseils ou d'informations. Son père a même promis de l'emmener au CERN à la première occasion.
J'ai également participé aux visites virtuelles d'ATLAS et lancé un programme destiné aux universités et lycées marocains. Ces visites virtuelles se sont révélées être un moyen efficace de promouvoir non seulement l'expérience ATLAS, mais aussi l'ensemble des activités du CERN auprès d'un public plus large, ce qui s'est traduit par une augmentation du nombre d'étudiants et de visiteurs marocains au CERN.